Sensei Ken Ota (1923 /2015) a vécu l'époque de l'internement japonais pendant la Seconde Guerre mondiale et est devenu un professeur très apprécié de bonnes manières et de mouvements dans les disciplines de la danse de salon et de l'aïkido. Il disait à ses étudiants : « N'essayez pas. Faites."
L’art de la chute est fondamental au judo et à l’aïkido. Au cours des 52 années de Kenji Ota en tant que premier sensei de Goleta dans les deux arts martiaux, il a enseigné à plus de 10 000 étudiants comment tomber en douceur, en toute sécurité et, surtout, avec confiance. Ou, comme l’a décrit sa femme, Miye Ota, « atterrir comme un chat ». Ken Ota, décédé en novembre à l'âge de 92 ans, exploitait un dojo que lui et sa femme avaient construit – parpaing par parpaing – sur Magnolia Avenue, au cœur de la vieille ville de Goleta. La structure a été reliée au salon de beauté florissant de Miye, où elle a fait ressembler les matrones des familles pionnières de Goleta aux stars de cinéma trouvées dans les magazines glamour de sa salle d'attente.
Sensei fait la démonstration d'un lancer à l'aide de quatre ceintures noires sous le célèbre lustre.
En tant qu'instructeur d'arts martiaux, Ota mettait l'accent sur la vitesse, le timing et le rythme. Il a déployé des efforts considérables pour aider les étudiants à surmonter leur peur naturelle de l'inévitabilité gravitationnelle, en installant des coussins de sécurité rembourrés et des barrières de plus en plus hautes. Ensuite, il tenait un bâton horizontalement, encore plus haut. Ils ont appris à se lancer plus loin et plus vite, développant ainsi la confiance dans leur capacité à atterrir sans dommage.
Lors du service commémoratif d'Ota, d'innombrables histoires de ce type ont été racontées. « N'essayez pas », insistait-il auprès de ses élèves. "Faire." On se souvient avoir soulevé des poids tôt le matin avec Ota, qui n'était décidément pas impressionné par le nombre de répétitions de l'élève. "Quinze n'est pas un nombre", aboya Ota. « 'Aïe' est un nombre. » Un autre élève se souvient qu'Ota lui avait donné un crayon avec des gommes aux deux extrémités, le message étant : « C'est normal de faire des erreurs. »
Cependant, l'aphorisme d'Ota le plus répété était : « Si vous ne pouvez pas enseigner, vous ne le savez pas vraiment. » En tant qu'enseignant, Ota pouvait être exigeant. À l'occasion, il frappait doucement les étudiants avec son bâton pour corriger leur formulaire. Mais il s’abstenait de commettre des erreurs si des efforts étaient faits. Ota a enseigné par attente. D’après le flot d’histoires racontées lors de son service commémoratif, cela a clairement fonctionné. « Il nous a fait confiance », a déclaré un intervenant. « Il nous a laissé tranquilles pour devenir les personnes que nous devions être et nous a donné les outils pour y parvenir. »
By Nick Welsh source: Santa Barbara independent Photo credit: Steve E. Miller
